top of page

De l'importance du paillage.

Lorsque l’on parle de Permaculture, une des premières techniques qui vient en tête c’est le paillage du sol, malgré le fait que la Permaculture regroupe bien plus d’éléments que juste des techniques agricoles.

Le paillage ou Mulch (en anglais) est une couche végétale déposée sur la terre cultivée. Dans les potagers traditionnels, on fait nos lignes de cultures et on arrache toutes les mauvaises herbes pour que celles-ci n’empêchent pas nos plants de pousser puisque les mauvaises herbes ont généralement une durée de pousse bien plus courtes que la plupart des légumes (à l’exception des radis par exemples, s’ils sont transplantés). Mes grands-parents cultivaient et cultivent encore leur potager de cette manière, mais cela demande un travail pénible et ennuyant surtout après un certain age.


Le potager classique ressemble à celui-ci :


Source : Pinterest.


Mais quelles sont les réelles implications de ne pas couvrir le sol et de désherber régulièrement?


Pour répondre à cette question, il faut bien intégrer un principe central dans la Permaculture : le sol est vivant. Ce n’est pas un support de vie mais la vie elle-même! Le sol est l’habitat de milliards de micro-organismes, d’insectes et parfois d’animaux. C’est un écosystème avec des échanges complexes de molécules entre la surface, l’air et le sous-sol. Et ces échanges sont possibles grâce aux micro-organismes, on dit qu’un sol en bonne santé est un sol vivant. Un des objectifs de la Permaculture est de préserver voire de vivifier au maximum cet organisme.


Ainsi, laisser le sol à l’air libre et proie aux changements, parfois brutaux, de températures ne favorise pas, voire dégrade les conditions de vie des micro-organismes. Le sol est donc sujet aux puissants rayons du sol, grillant toutes activités microbiennes se trouvant à la surface. Pour contre balancer ce phénomène, on ajoute au sol des engrais pour relancer l’activité, et au niveau industriel mais aussi familial, on utilise des engrais chimiques dont on connait les conséquences. Mais le sol est aussi victime des pluies, il est ainsi martelé pouvant créer des croutes de battance (croute supérieure dégradant la respiration du sol et l’infiltration de l’eau) diminuant l’activité biologique du sol. Cette croute, on doit la détruire à chaque averse si on veut que le sol respire et on doit arroser davantage pour compenser la perte en infiltration aqueuse. Si, en plus de ne pas protéger le sol, on retourne celui-ci après la récolte pour une seconde culture, on peut être sûr de dégrader le sol davantage en appauvrissant les couches inférieures (se retrouvant en surface après laboure). En Permaculture, on essaie de retourner le sol le moins possible, surtout si celui-ci est déjà fertile.


La solution multiple et simple : le paillage.


En protégeant le sol autour des plants d’une couche organique de 300 mm d’épaisseur en moyenne, on confère au sol une peau robuste offrant plusieurs avantages. Le premier nous concerne directement puisque le fait de pailler réduit considérablement l’entretien que l’on doit apporter à la terre, l’idée c’est d’utiliser la Nature pour nous simplifier la tâche. Tout le temps gagné à ne pas s’occuper du sol peut être redistribué dans d’autres tâches comme la récolte, la transplantation, la préparation de semis ou bien du temps en famille. Le second bénéficiaire du paillage est bien entendu le sol lui-même. La couche permet de mieux retenir l’eau puisque le sol est protégé du soleil, il y beaucoup moins d’effet d’évaporation et donc moins, voire plus du tout, besoin d’arroser le sol : économie d’eau, d’argent et de temps. Le sol est protégé des pluies et du vent, les micro-organismes peuvent travailler sereinement et créer de l’humus en grande quantité, pouvant redonner à la terre sa fertilité d’antan. Le paillage va empêcher les mauvaises herbes de pousser, créant ainsi une protection naturelle pour vos légumes et vous n’aurez plus à désherber, quel soulagement! Et la cerise sur le potager, rien ne se perd, tout se récupère! Le paillage peut se composer de vos déchets organiques, gazon, feuilles, pailles ou même de Bois Raméal Fragmenté (BRF)… La liste est longue et non exhaustive. Ainsi, il est généralement simple et rapide de composer son propre paillage.


Vous pouvez voir un paillage réalisé lors de mon bénévolat au Pérou, à Tierra Langla :



Le seul inconvénient de cette technique est l’appauvrissement du sol en azote qui peut être déjoué en utilisant du BRF ou des légumes fixant l’azote (voir une liste ici).


En conclusion, le paillage est une technique centrale de la Permaculture qui permet d’enrichir le sol tout en réduisant le labeur. Tout le monde est gagnant! Si vous ne le faites pas déjà dans votre potager, essayer le et vous verrez les résultats!



Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
No tags yet.
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page